Le calendrier Mayer
Est-ce que cela ne s’arrêtera donc jamais ?
Une nouvelle prophétie sur la fin du monde a été déchiffrée
Elle marque une présence plutôt discrète dans les armoiries de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie : la rose de Lippe.
Ce n’est que depuis les croisades que la rose est cultivée sous nos latitudes. La rose renvoie donc vers les profondeurs du passé, et vers l’orient : la Rose-Croix – les templiers – Liborius – le Saint-Graal. Les maillons de la chaîne des faits s’emboitent parfaitement !
Et en effet, le pays de la Lippe (-Detmold), qui n’apparaît pas dans le nom du land fédéral comprenant son territoire, offre bien davantage que le Kartoffelpickert et le Hermannsdenkmal.
Une découverte sensationnelle en Westphalie Est-Lippe vient d’ailleurs le confirmer.
Les déclarations vaseuses du calendrier maya au sujet de la fin du monde prévue pour le 21 décembre 2012 ont cédé leur place à une source d’une solidité bien westphalienne, à savoir les prophéties du calendrier « Mayer », une description précise et vérifiable des évènements précédant l’effondrement de la civilisation occidentale.
Il est bien connu que le poète et philosophe Friedrich Hölderlin était lui aussi déjà au fait des qualités de la région :
« Mais aux frontières, où s’élève
le Knochenberg, c’est ainsi qu’on l’appelle
aujourd’hui ; mais dans la langue de jadis, il se nomme
Ossa, et n’est autre que
Teutberg, et il regorge de l’eau de l’esprit
Autour de lui, des terres, là
Tous les célestes se
temple
Un artisan »
(À la Madonne)
Ce n’est pas non plus sans raison que l’écrivaine Annette von Droste-Hülshoff situe son roman de mœurs dans la montueuse Westphalie : la région entre le Köterberg et la rivière Emmer n’a pas livré tous ses secrets.
Mais une chose après l’autre.
En 1698, à Lothe près de Brakelsiek, Heinrich Georg Mayer, un rémouleur de Kattenstroth (localité aujourd’hui rattachée à la ville de Gütersloh), découvrit lors de l’une de ses randonnées un objet en forme d’assiette fait d’un matériau qui lui était inconnu.
Une fois de plus, l’artefact mythique que l’on appellerait désormais « calendrier Mayer » s’était « laissé trouver ». Dans ses mémoires, Mayer le décrivit comme « énorme rond à bière, au bord diapré, & couvert de moult symboles argentés et dorés. »
Les héritiers de Mayer ne prêtèrent guère attention à cet « objet inutile », et les traces du calendrier se perdirent pour de longues années.
C’est en 2010 qu’il est redécouvert « par hasard » par un élève surdoué de Schwalenberg, Dustin-Aristide Strullkötter. Lors d’une excursion de sa classe – la 10 b – au Musée en plein air de Detmold, il est frappé par un disque aux couleurs vives qu’il trouve dans une petite pièce annexe de la « maison Stahl », jadis située à Gütersloh. Garçon à l’esprit très vif, mais d’un naturel particulier qui l’isole quelque peu des autres élèves, Dustin-Aristide a auprès de ses camarades et de ses enseignants la réputation d’un Champollion de Schwalenberg. Il aime résoudre des énigmes et des rébus d’une grande difficulté, et tandis que ses copains traînent à la discothèque ou tripotent leurs jouets électroniques ou des filles, Dustin-Aristide préfère traduire des mots-croisés en latin ou en patois du pays de la Lippe, deux langues qu’il maîtrise couramment, outre l’allemand standard.
Mis à part les couleurs de ce disque plat, ce sont surtout les mystérieux symboles qui retiennent son attention et qui titillent sa curiosité. Débrouillard comme il est, le garçon parvient à subtiliser le disque dans la maison Stahl et à le rapporter chez lui à Schwalenberg.
C’est là qu’il met à profit ses talents de résolution d’énigmes et son expertise linguistique. « Le premier mot que je suis parvenu à déchiffrer était ‘Nostradamus’. Puis ‘Napoléon’ et ‘Nefertiti’. » Il parvient par la suite à décoder l’ensemble du texte, rédigé en patois du pays de la Lippe – ce qui n’a rien de particulier, puisque l’on sait que le Livre de Mormon est lui aussi rédigé d’une écriture syllabique anglaise.
Ce qui montre bien que le temps est illusion…
Le calendrier Mayer décrit les dernières années précédant la fin du monde, avec une clarté effrayante et d’une manière univoquement vérifiable. Nous y lisons notamment :
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« Deux natifs de la Lippe président aux destinées de l’empire. Mais la môme de Templ-en-Est les détrône. » (allusion à Schröder/Steinmeier/Merkel)
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« Un homme basané fait le désespoir de onze hommes blancs. » (allusion à la demi-finale de la Coupe du monde de football 2006 entre l’Allemagne et l’Italie)
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« Der Schalck des Herrn muss dann Bohlen sägen. » (allusion à Thomas Gottschalk)
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Il n’y a plus ni homme ni femme, ils/elles ne font qu’un-e.
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« Les airs s’emplissent d’une bêtise débauchée qui contamine tant de cerveaux disponibles » (allusion à la télévision privée)
Même l’agitation entourant le calendrier Maya fait l’objet d’une prédiction :
Le 21 décembre 2012 ne sera donc pas synonyme de fin du monde. Nous serons encore là le jour de l’an. Malgré cela, la fin approche : elle interviendra lors du passage à l’heure d’été :
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« Tout les mots leur sens perdent. La confiance est nulle part. »
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« L’on ment pour asservir les petites gens. Même le coq est forcé de chanter à une heure contraire à sa nature. »
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« Alors cela sera bon. En vérité, l’enfant triomphe éternellement. »
Voilà des paroles sans ambiguïté qui suscitent aussi un espoir de salut.
Saurons-nous reprendre les rênes à temps pour empêcher le passage à l’heure d’été en 2013 ?
Si nous échouons, cela fera le bonheur de ceux qui tiennent les fils et laissent les petites gens sautiller et ramper, rire et haïr, s’empâter et souffrir de la faim.
Mais si nous y parvenons, l’enfant triomphera éternellement.
Ce qu’il fera de toute façon.
J’y crois fermement.
Avec ou même sans calendrier Mayer.
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